dimanche 19 juin 2016

CARTES et PLANS



Carte de Cassini - XVIIIe siècle
Carte de l'état major - 1820-1866



Carte de l'Ariège - 1854
Carte de l'Ariège - 1850


jeudi 16 juin 2016

HISTOIRE




L’origine du nom de Gourbit n’est pas clairement définie et plusieurs hypothèses existent. Certains donnent le terme de « Gorgio » ou « Gorbio », signifiant hauteur, d’autres celui de « Gouro bouit », gouffre vide.

Il semblerait que l’origine du village remonte aux premiers temps de la féodalité, on sait que le village faisait partie de la Seigneurie de la « Corbeyre » qui comprenait « Ravat » et « Corbic » jusqu'au 14ème siècle.

La trace la plus ancienne de Gourbit dans les textes remonte au 13ème siècle, dans un bail de la «villa de Gorbit  contre un Ours » datant de 1238 (seigneurs : Guillaume-Bernard d’Arnave et Loup de Foix). 
En 1272, la « villa de Gorbito » est signalée comme appartenant au comté de Foix. Plus d’un siècle plus tard, en 1390, le dénombrement du Comté de Foix nous donne 14 feux, soit environ 63 habitants pour la communauté. Ce document nous indique également que le village possède un des cinquante-neuf moulins du Pays (appartenant à Mondoye de Vonc, seigneur de Capoulet et de Junac). Vassaux de Corbeyran, seigneur de Rabat, divers gentilshommes, et un de l’abbaye de Boulbonne.
En 1450, le village appartient à la châtellenie de Quié puis fait partie du consulat de Rabat lors de sa création au 16ème siècle, l’église de Gourbit en est une annexe.

Il faudra attendre la Révolution pour voir un fait marquant se passer à Gourbit. Claudine  Pailhès,  dans  son  Histoire  de  Foix  et  de  la  Haute Ariège,  signale  que  la population lapida le commissaire et les gendarmes venus arrêter le vicaire.


Le 12 septembre 1727, le prêtre LUSCAN mentionne à la fin d'un acte de baptême "grande inondation d'eaux"

GOURBIT 09 - Document 1NUM/61EDT/GG2 - (1666-1743) - vue 69/95





En 1827, le nouveau code forestier supprime les franchise et les droits d’usage ancestraux, il est interdit de ramasser du bois, de chasser, de pécher et de cueillir.








Dans les années 1845-1850 le mildiou ravage les champs de pommes de terre.



Fin 1847, la typhoïde fit de nombreuses victimes dans la commune de Gourbit . Le médecin des épidémies de l’arrondissement de Foix, M. TEULIERE, fut envoyé sur es lieux pour donner des soins aux malades, et distribuer, de concert avec l’autorité locale, des secours aux indigents. 


En 1852, un incendie ravage le village, cela explique en partie le fait qu’il ne porte plus
aujourd’hui de traces très anciennes au niveau architectural. Un terrible incendie vient détruire en partie le village de Gourbit. Le village est situé dans la haute montagne, les habitations sont pour la plupart bâties en torchis et recouvertes de  chaume. Le feu ayant pris dans un point central a gagné avec une rapidité effrayante et dévoré en quelques heures soixante maisons ou granges. Les flammes, poussées dans la direction de l'ouest par un vent assez violent, menaçaient de tout envahir, quand M. le commissaire de police de  Tarascon est arrivé. L'eau manquait, la  population était découragée. M. Cathala a fait demander  des  secours dans les communes voisines, et détourner un petit ruisseau qu'il a dirigé par un sentier raviné jusqu'au lieu de l'incendie ; par son intelligence et son activité, cet agent a préservé une portion du village, qui aurait été entièrement détruit sans son assistance. (Journal des commissaires de police : recueil mensuel de législation, de jurisprudence et de doctrine 1858)



En 1854, le choléra ramené de Crimée par les troupes de Napoléon III cause à Gourbit, 153 décès sur 881 habitants.
L'extrait d'un rapport de M. Séguy, envoyé en mission dans l'Ariège, communiqué par le ministre de l'Agriculture au préfet (22 septembre 1854), constate « que la plupart des habitants est logée dans des huttes infectées où l'air ne pénètre jamais. Au-dessous d'eux, dit-il, se trouvent leurs étables d'où s'exhalent des odeurs pestilentielles, ils ne boivent jamais de vin et ne mangent jamais de viande. Pas une cuillerée de bouillon, ni un peu de vin pour les malades convalescents, aussi ils retombent et meurent, non du choléra mais de faiblesse et d'imprudence, car alors ils font abus de légumes, de fruits, etc...





En 1870 – 1871 : épidémie de variole
La variole a sévi avec beaucoup d’intensité en 1871, ses ravages ont continué en 1872, mais d’une manière moins grave, sauf dans la commune de Gourbit où la population a été presque décimée. La population des campagnes, qui est peu éclairée dans l’Ariège, répugne à la revaccination : c’est la principale cause d’un grand nombre de victimes. D’autre part, les habitations, dans les montagnes, ne se composent généralement que d’une seule pièce où les malades se trouvent mêlés à toute la famille. Il n’est pas étonnant que les maladies contagieuses ou endémiques se propagent rapidement dans de telles conditions   

Cette moitié du 19ème siècle correspond avec l’apogée démographique de la commune. Ainsi, en 1846 on compte 1.008 habitants, alors qu’on n’en compte plus que 737 en 1856. En 10 ans, la commune aura perdu plus d’un quart de sa population. La baisse ralentit ensuite  jusque 1911, où l’on compte encore 556  habitants. En 1921, Gourbit aura perdu 38% de sa population d’avant-guerre, pour atteindre les 346 habitants. Ensuite, la chute va être plus douce mais continue jusque 1968, où l’on compte 71 habitants. Après un léger sursaut en 1975,   avec 87 habitants (uniquement dû au solde migratoire positif), la baisse reprend pour atteindre les 61 habitants en 1999.